You can't escape now, I've got you locked inside this room [Titi xD]

Tenir la destinée de ses pauvres petits camarades de classe entre ses mains était loin de satisfaire le jeune McKing. Non mais comme si monsieur allait s’arrêter en si bon chemin, alors qu’il était en mesure de pouvoir faire bien pire. Bah oui, en attendant qu’il daigne peut-être un jour, avant que les hypothétiques secours débarquent, dévoiler l’existence de son foutu téléphone satellitaire, -chose qu’il projetait de moins en moins de faire parce qu’évidemment, la première réaction de ces pauvres petits bourgeois totalement désabusés ne serait pas de ressentir de la gratitude à son égard, oh que non, mais plutôt de l’accabler de reproches pour avoir eu l’idée stupide de cacher l’objet pendant tout ce temps, quoi qu’il pouvait toujours à la rigueur lâcher au petit déjeuné « Vous devinerez jamais ce que j’ai trouvé sur la plage en me promenant… », idée encore plus stupide parce que sérieux, un téléphone satellitaire, c’est pas le genre de truc qu’on trouve sur la plage-, le jeune homme avait trouvé un passe-temps particulièrement, hum spécial va-t-on dire. En effet, tout les après-midi, Donny attendait presque impatient que la majorité des étudiants aient quitté l’hôtel afin de pouvoir prendre possession des lieux et d’en faire son nouveau terrain de jeu, comme si l’île entière ainsi que ses camarades de classe en tant que pions ne lui suffisaient point. Non, en fin de compte ce n’était pas aussi drôle qu’il l’avait pensé, ça ne bougeait pas assez, ça manquait même cruellement d’action…Alors a défaut d’avoir de l’action sur l’île, il y en aurait quand le calvaire prendrait fin. Je m’explique : Donny passait en effet la majorité de ses après-midi à rentrer par effraction dans les chambres des autres, le but étant de trouver leur carte de crédit pour pouvoir passer des commandes plus que douteuses à l’aide de son téléphone. Ainsi, il faisait une pierre deux coups : premièrement, il foutait la honte à chacun de ces ingrats et deuxièmement, il vidait progressivement la batterie de son téléphone, histoire qu’on ne lui demande pas pourquoi l’idée de secourir ses petits camarades ne lui était point venue…Bah oui, fallait pas déconner, manquerait plus que le grand brun se retrouve dans la merde quand l’un de ces idiots aura eu la sublime idée de se tuer. Mais bien évidemment, monsieur n’était pas totalement irresponsable, il veillait également à garder suffisamment de batterie au cas où son petit cul se retrouve dans la merde, parce qu’il avait beau être génial, être génial ça sauve pas encore des tsunamis quoi.
Bref, cet après-midi là, après être sorti de la chambre de Michael, a qui il avait eu la grandiose idée de commander du viagra, faisant livrer la chose directement chez papa et maman, il fila directement dans une chambre qu’il lui était encore inconnue, et où il s’amuserait sûrement beaucoup. Le jeune homme avait un petit faible pour les chambres des filles, c’était toujours amusant de voir ce qui pouvait trainer entre les culottes de certaines. Traversant le couloir, ses pas se stoppèrent devant une porte, assez quelconque, mais connue de tous parce qu’appartenant à une des leaders d’un pseudo groupes de survivants, prônant l’idée de se barrer de l’île coute que coute. Miller faisait aussi parti du groupe, et Donny était persuadé que bientôt, il aurait sans doute l’idée stupide de construire un radeau et même qu’il imaginait déjà la jolie Kennedy se la jouer chef de chantier, commandant toute une suite quasi royale afin que son postérieur soit le plus loin possible de l’eau, affirmant aux autres que ces trois morceaux de bois seraient genre plus insubmersible que le Titanic. Bon sang ce qu’il rirait le jour où de la plage il les verrait faire à même pas cinq mètre du rivage le remix de Titanic, d’ailleurs il imaginait même déjà Tinsley se la jouer à la Winslet, les bras en l’air, gueulant « Ohhhh je…ME NOIE ! ». Hum trêve de plaisanterie, ce n’était pas tout de vouloir rentrer dans la chambre de la demoiselle, fallait y parvenir. Et pour ça, rien de plus simple, Donny ayant gardé la carte de crédit de Michael, la fit simplement glisser entre la porte et l’armature de cette-dernière, faisant tout simplement sauter la serrure. Oui, c’est pas le genre de truc qui marche dans la vrai vie, mais bon, Donny c’est pas vraiment Bob le Bricoleur, et encore moins un grand magouilleur, alors tu vas pas faire chier Mandine et hocher simplement la tête en te disant, « bah oui bien sûr, d’ailleurs c’est comme ça que j’ouvre ma porte quand je perds mes clés » -> Bien. La porte déverrouillée, le jeune McKing, s’empressa d’entrer, refermant doucement derrière lui, histoire de ne pas attirer l’attention, c’est-on jamais que quelqu’un l’ait entendu (ça c’était le coté grand parano qui ressortait, mais ne le jugez point de la sorte, personne n’est parfait après tout, et c’est sans doute encore pire pour Donny d’ailleurs (ouai là faut le plaindre en fait xD)). La première réaction du jeune homme en entrant dans cet espace très féminin fut de renifler le doux parfum qui régnait dans la pièce. Hum ça sentait presque aussi bon que dans les toilettes de sa grand-mère, ouai elle avait eu l’idée trop génial de mettre un pot pourris…et même que quand elle avait vu que ça plaisait à Donny, elle lui avait offert toute une collection de pots pourris, vous savez, à mettre entre les vêtements, dans la voiture, et même dans les chaussures, si-si je vous jure…*tousse* oui, pour en revenir à la chambre de Tinsley, et bien Donny, bien que charmé par l’odeur qui lui rappelait aussi la tata Janette de Dany, championne de tricot, se hâta de faire ce qu’il avait à faire. Bien, la priorité était de trouver cette fichue carte de crédit. S’approchant de la commode, il ouvrit le premier tiroir, tombant genre directement sur les petites culottes de la petite blonde…Ouai le hasard fait bien les choses. Arquant un sourcil, Donny hésita un instant, parce que voilà quoi, il n’y avait pas tellement pensé jusqu’à présent mais Tinsley, c’est tout de même le genre de nana que t’évite de faire chier, il ne voulait pas vraiment se l’avouer, mais il la trouvait terrifiante, pas dans le genre j’ai un nez crochu et mon nom de famille c’est Carabosse, mais son tempérament et sa forte personnalité, faisait qu’il n’avait jamais vraiment osé aller lui parler, ni même l’approcher, ils avaient beau faire parti du même milieu, leurs ambitions, ou même fréquentations les départageaient plus qu’autre chose. Haussant les épaules, il se décida enfin, après tout, elle n’était pas là, elle avait sans doute pas encore eu le temps de poser des caméras de surveillances. De toute façon, il n’y avait pas d’électricité sur l’île et pour finir, bah lui il faisait un bon mètre 90, alors c’est pas avec ses 1m60 et 40 kilos toute mouillée qu’elle allait pouvoir lui faire mal…
Secouant la tête afin de chasser des pensées plus qu’inutiles, il s’amusa à contempler ce que la blonde portait au quotidien…C’était bien sympa…c’était qui déjà son mec ? Ah oui, l’autre andouille de musclor ! Ouai en fin de compte tout s’expliquait…Voilà pourquoi lui, il ne sortait qu’avec des filles à problèmes, genre anorexie et compagnie et que Mister Preston lui, se tapait des canons tout droit sorti de Playboy…La vie était définitivement injuste.
Dix minutes plus tard, ayant bien tout retourné et avoir bien ris d’avoir trouvé un couteau entre les culottes de la demoiselle… abusé, un couteau ? (Finalement, il était bien content de pas être son mec à cette barge (a)) Il s’installa sur son lit, en mode sieste, se moquant du Bazard qu’il venait de foutre. Tirant son bras vers le pied du lit, il trouva enfin ce qu’il était venu initialement chercher, le sac à main de la demoiselle. Dior, Chanel, Fendi ? Bref Donny n’était pas spécialement callé niveau marque, il remarqua juste que ça ressemblait à ceux de sa maman et, s’en plus attendre, il déversa le contenu sur le lit de la blonde, s’installant en tailleurs par la même occasion. Farfouillant entre du maquillage, un téléphone portable, un agenda, du parfum et une quantité de cochonneries genre indispensable pour la survie féminine, il trouva ce qui ressemblait être un porte carte. God ! Il était venu en chercher une et voila qu’il se retrouvait avec toute la collection de la miss. Brillante, dorée…Il y en avait pour tous les gouts. En attrapant une au pif, il s’amusa à passer son doigt sur les lettres en reliefs, découvrant par la même occasion le nom de la belle : « Tinsley Grace Kennedy ». Il ne put s’empêcher de pouffer de rire, bah ouai, « Grace », lui ça lui faisait penser à « graisse ». Attrapant son téléphone satellitaire au fond de la poche de son jean, il se perdit une nouvelle fois l’espace d’un instant dans ses pensées. Hum, quelle connerie pourrait-t-il bien faire ? Commander de la lotion anti-morpions ? Non, il préférait réserver ça à l’autre nympho de Callista. Ahh il savait, il avait trouvé, non il commanderait juste de…de…
Un craquement, un bruit de clés, merde ! Le jeune McKing n’avait pas eu le temps de bouger que la porte venait de s’ouvrir totalement devant lui. Pris de panique, il ne chercha même pas à se lever, fourguant violemment le si précieux téléphone derrière son dos, le cachant de la vue de la jeune femme qui venait de faire inopinément intrusion dans la chambre. Une moue surprise, il lâcha :

« Tinsley ? AHH mais tout s’explique, moi qui croyais qu’on m’avait fait une foutue mauvaise blague en remplaçant tout mes sous-vêtements par des petites culottes…J’ai compris, en fait je me suis tout simplement planté de chambre… »
Voyant la jeune femme lui lancer un regard plus noir que noir, il enchaîna :
« Ok, ok, j’avoue…en fait j’avais besoin de rouge à lèvre… »
Il attrapa le tube qu’il exhiba devant les yeux de la jeune femme, mais voyant que ça n’avait pas l’air de la calmer, il le lâcha quasi instantanément pour rajouter :
« Et si je te dis qu’en fait je suis totalement obsédé par toi et que j’adore me tripoter avec tes sous-vêtements ?…. Nian, c’est bon, arrête de me regarder comme ça, c’est bon, j’avoue tout, je suis venue te faucher ta carte de crédit…j’en fais la collection…ça te va ? »

La moue confuse, il n’avait pas vraiment tord de penser qu’elle était effrayante, jamais de sa vie il n’avait eu aussi peur qu’en la voyant débarquer, m’enfin si on oublie son traumatisme de jeunesse lié aux lapins xD Se levant tout doucement du lit de la jeune femme, il en profita pour faire glisser doucement le téléphone dans l’une des poches arrières de son jean…

« Hein…tu sais que j’ai frappé Susie… »
C’était sorti tout seul, mais ça se voulait surtout menaçant, parce que oui, s’il avait réussit à donner une claque à cette trainée d’anorexique, il réussirait à faire de même avec la blondasse. Et puis, il savait que l’affaire avait du faire le tour de l’île, il savait que désormais il était vu comme étant le mauvais garçon frappant les filles, chose pas tout à fait négative en fin de compte, si ça pouvait le rendre un minimum redoutable et redouté.

« Quoi ? Tu vas quand même pas aller te plaindre à l’autre philosophe à la noix de Miller, ou même pire à Chatelet…Quoi que ça pourrait être drôle, il imita une voix de femme « Monsieur Chatelet on m’a volé mon soutien-gorge. » avant d'en faire la réponse en empruntant un pseudo accent anglais : « What ? On a violé Georges ? But who is Georges ? »

[God c'est du grand nawak, ça avait l'air plus structuré quand j'en ai eu l'idée --->]

Même si l'objectif premier de Tinsley, celui qu'elle affichait en permanence devant son groupe qui lui était tout dévoué - si l'on oubliait bien évidemment que par une malédiction qu'elle ne s'expliquait cette triple te-pu catinifée de Callista était elle aussi au sommet, alors que sur le continent, tout le monde s'évertuait à la traiter de 'garce' et à ternir sa réputation dans son dos, elle la première. Franchement, c'était genre, im-po-ssi-ble. Cette traînée avait dû les payer, ou alors elle s'était tapé tous les mecs du groupe, c'était la seule solution. Après tout, elle était la blonde de la situation (a), merde, celle qui se tuait à la tâche et se forçait à sourire même aux crétins qui lui donnaient la nausée, qui apprenait à contrôler le moindre des muscles de son visage faussement angélique, et qui trompait son monde depuis sa foutue naissance. Parenthèse quasi-close (a). Bref, l'objectif de la jolie blonde, celui qu'elle montrait aux autres lorsque leurs efforts faiblissaient était bien entendu de quitter cette île. Franchement, l'adjectif 'glauque' lui correspondait bien mieux que 'paradisiaque' et Tinsley comptait traîner en justice les organisateurs du voyage dès leur retour sur la terre ferme. En plus, qui pouvait vivre décemment avec l'aide d'une lampe de poche dès la nuit tombée ? C'était d'un vétuste... Et puis si elle restait trop longtemps ici, on la croirait morte, et une immonde pourriture siégerait à sa place lors du conseil national des jeunes démocrates qui se tenait dans un mois, et ça, c'était genre, hors de question. Comme si la fille de Clinton avec ses dents de cheval et son air niais avait sa prestance. N'importe quoi. Elle était tellement conne qu'elle ne faisait même pas d'études et sans les thunes de son père, elle serait sûrement caissière chez Target, l'option prostitution n'étant même pas envisageable vu sa gueule porcine et ses yeux bovins. Bref, le continent ne devait pas l'oublier et pour ça elle devait y retourner très vite, et donc mettre toute la chance de son côté pour partir. En gros, distribuer les tâches de façon intelligente, mettre une pression suffisante pour que les gens l'écoutent et si besoin est, mettre sur le devant de la scène son affectueux bouledogue nommé Charlotte tout en affichant un délicat sourire doucereux. Le paradoxe suprême et la jouissance extrême. Tinsley était de toute manière une diplomate de talent et en règle générale les gens se pliaient facilement à la moindre de ses volontés sans qu'elle ne doive les contraindre... Soit parce qu'elle était jolie, ou intelligente, ou fortunée, ou influente, ou avenante, ou têêêêêêêêllement modeste et proche des gens - putain, qui étaient les idiots pour croire ça ? - qu'on avait simplement envie de l'écouter et de lui plaire, c'était viscéral, presque un instinct (a). Mais le cas échéant, la blonde usait de la sagesse d'un ancien président américain, qui avait très justement dit 'speak softly but carry a big stick'. Vu, que le bâton c'était tout de même un peu out à notre époque, Tinsley parlait de son ton mielleux et doux habituel tout en exerçant des pressions ou autre chantage aux plus récalcitrants... comme avec Michael, par exemple. Ce très cher Michael... Crétin. Connard. Salaud. Idiot. Sans la grande bonté de Tinsley, il serait déjà mort. Simplement, il était d'une utilité qui n'était plus à prouver, Monsieur étant plus doué que Bob le Bricoleur et se pliant à la moindre de ses volontés. Après tout, il n'avait pas à se plaindre, il avait clairement mérité sa position. Etait-elle le genre de fille avec qui l'on couchait sans en tomber éperdumment amoureux par la suite, la reléguant à un coup d'un soir bien sympathique ? N-o-n, évidemment. Tinsley était incapable d'éprouver le moindre sentiment amoureux, du moins elle s'en persuadait puisqu'elle avait étouffé dans l'oeuf ceux naissants pour Noah en le larguant pour son meilleur ami, qu'elle avait viscéralement besoin d'être aimée, admirée, adulée même. Elle se nourrissait de l'amour qu'elle recevait tout en le gardant jalousement, bien incapable de le distribuer de façon altruiste, sans avoir une quelconque idée machiavélique et foncièrement mauvaise derrière la tête. Il n'y avait que Callista pour aimer n'être qu'une passade, la fille dont on ne souviendra même plus du nom dans dix ans et qui devait baiser d'une façon supra caricaturale, façon actrice porno d'un mauvais film à petit budget... ce qui serait sûrement son avenir. Priez pour elle, sortez les violons etc etc etc. Non, je plaisante. Après tout, cette nympho l'a choisi, hein. Pour en revenir à Miller, il avait donc fait l'erreur de ne pas tourner psychopathe obsédé par sa parfaite personne ce qui avait eu le don d'agacer légèrement la jolie blonde, bien qu'il eut été un amant tout à fait satisfaisant et qu'elle ne se souvenait pas avoir couché avec lui en ayant une idée derrière la tête - ce qui voulait dire que l'alcool avait méchamment embrumé son cerveau, la belle ne s'offrant pas aussi facilement et par pure bonté d'âme, faut pas non plus exagérer, on est pas à l'armée du salut ici... Pire encore, Michael était tombé amoureux de cette brunasse dont elle se refusait à retenir le nom (même si depuis le temps, elle l'avait finalement enregistré). Evidemment, il s'était gardé de le lui dire mais son génial gaffeur de meilleur ami, la seule personne avec qui elle se montrait réellement innocente et douce comme un agneau avait lâché le morceau. Maintenant, Tinsley se faisait une joie de demander un tas de choses à Michael en échange de son sacro-saint silence. Ce serait tout de même fâcheux que Callie l'apprenne, hein ? Ca risquerait d'amoindrir les chances du pauvre garçon... En même temps, pour croire qu'il peut devenir le seul et l'unique, il doit être vachement crédule. M'enfin, ça arrange bien les affaires de la blondinette tout ça. Donc elle ne s'en plaint pas et en profite, bien au contraire.

Cependant, si son plan de carrière, sa grande ambition doublée d'une mégalomanie assez impressionnante mais tout aussi bien dissimulée derrière une apparente serenité ne la forçaient pas à quitter cette île au plus vite - parce que franchement, comme futur Empire, c'était assez étroit, les électeurs peu nombreux et les réformes à prendre inexistantes. - Tinsley aurait presque pu dire qu'elle s'y plaisait, aussi étrange que cela puisse paraître. Après tout, elle jouissait d'une marge de manoeuvre extrême, largement plus grande que celle dont elle disposait sur le continent. Certes, elle avait toujours été populaire, le genre de fille aimée de tous mais pour ce qu'elle n'est pas, une Merteuil sans Valmont au sommet de son art en quelque sorte, et dont la chute serait inexistante (à moins qu'un temps trop long passé sur l'île accentue gravement ses nevroses et fissure sa carapace, chose fort possible.), mais entre être respectée et aimée et genre considérée comme le chef dont on écoute la moindre recommandation aussi louche soit-elle en opinant joyeusement de la tête, il y a un énorme fossé... Et Tinsley appréciait son nouveau pouvoir, imagineant sans peine la sensation orgasmique que ce serait lorsqu'elle aurait pris possession du charmant bureau ovale, balayant donc du revers de la main la prétendue malédiction qui faisait s'éteindre les Kennedy de façon mystérieuse depuis genre, toujours. N'importe quoi. Ouais, bon, d'accord, cette île était bizarre et les médias Américains - contrôlés par Maman, ce qui était fort utile en termes de manipulation, d'ébruitage d'info' compromettantes ou au contraire, de dissimulation - devaient se régaler de pouvoir ressasser cette sombre histoire encore et encore. Enfin, c'était cool si on parlait d'elle, après tout, il fallait bien que la populace s'habitue à son charmant minois, et le plus tôt serait le mieux. Si ils ne connaissaient pas celui de son père, qui en tant que réel obsédé du pouvoir genre elle en pire préférait agir dans l'ombre en manipulant les pantins en place (et là, je vous l'affirme : la théorie du complot existe réellement, et si vous aviez fait parti des Skulls & Bones de Yale, ceux qui dirigent ce pays, vous n'en douteriez plus), ils allaient aduler le sien. Parfait, en somme. Bref, Tinsley aimait ce nouveau pouvoir et aimait en abuser en se proclamant chef des travaux finis tout en s'octroyant des avantages. Cependant, elle ne comptait pas abattre ses cartes d'un coup et gardait pour l'instant sa façade de pretty perfection, la fille proche des gens et consultable à n'importe quelle heure, pas prétencieuse pour un sou et qui trouve toujours le bon mot, qui donne envie de lui obéir. Même si une tonne de choses lui tapaient royalement sur le système.... du genre cette salope d'Andrews, son toutou psychopathe et son copain blond chétif à moitié barge. Quelle fine équipe de bras cassés, vous en conviendrez. La belle avait passé sa matinée à feinter de trouver intéressante une pièce de métal ramenée fièrement par un des membres et qui devait - toujours selon cette personne - constituer le début de squelette de l'embarcation qui leur permetterait de fuir. Hum, oui mon ange, c'est cela. Ensuite, elle était partie voir le crétin binaire qui avait osé lui planter un couteau dans le dos et qui méritait donc la pire des vengeances, aka, Matthew, pour une sieste crapuleuse dans une petite crique isolée (a). Hum, oui, vengeance hein. Mais que voulez-vous, la meilleure façon de le rayer de la surface de la terre était que le garçon ne se doute de rien. Par conséquent, Tinsley continuait d'agir comme la petite amie parfaite qu'elle était et ils s'afficheraient comme le couple uni et envié jusqu'à ce qu'elle décide du contraire. Point final. C'est d'ailleurs pour réfléchir à la meilleure façon de rappeler à cet enfoiré qu'il devait TOUJOURS être du côté de sa chérie puisqu'il avait l'immense chance de vivre à ses côtés que Tinsley avait décidé de rentrer dans le calme, le luxe et la volupté de sa chambre spacieuse, puisque l'Hôtel était bien la bouée de secours, l'ilôt de serenité de cette île un peu bizarre, ou presque. Evidemment, la jolie blonde ne se doutait pas de la surprise qui serait sienne en ouvrant la porte, qu'elle allait bien évidemment déverouiller grâce à la superbarrette qu'elle avait évidemment toujours dans ses cheveux ou à portée de main, façon Sydney Bristow, ce qui était plus classe et subtil qu'ouvrir une carte de crédit (a). Bon, en réalité, Tinsley se contenta de faire tourner la clef dans la serrure. En général c'est ce qu'on fait quand on est la propriétaire des lieux, hein. La surprise des premiers instants qui s'était inscrite sur son doux visage laissa progressivement la place à une fureur à moitié dissimulée pour paraître légèrement moins destructrice et plus "je suis enervée c'normal on vient d'entrer dans ma chambre par infraction, putain de merde." Elle regarda de haut en bas l'individu et reconnut un garçon supposé étrange par la plupart de ses camarades dont elle ne connaissait pas le foutu nom. Après tout Tinsley était tellement sollicitée qu'il lui était difficile de prendre la peine d'appeler tous ses camarades par leur petit nom et ceux-ci n'y voyaient rien à redire. De plus elle avait une tête bien pleine et par conséquent préférer oublier des détails aussi insignifiants pour apprendre par coeur les prémices du droit de la guerre, par exemple. Vachement plus intéressant vous en conviendrez. Bref, la jolie blonde fulminait tout en tentant vaguement de se contenir. Elle s'avançait dans sa propre chambre dans sa démarche féline et assurée, nullement affectée par la présence de l'énergumène, tout en le foudroyant des yeux tandis qu'il sortait sa première excuse nullissime. God, crétin. Il s'était trompé de chambre alors que celle-ci était fermée à clef ? La bonne blague. Il était amusant dans son genre mais Tinsley n'avait nullement besoin de bouffon de service dans ses troupes, elle le laissait à l'autre taré qui se prenait pour un roi (a) et qui aimerait sûrement un fou à sa Cour inexistante. Evidemment, la belle blonde ne savait pas encore qu'il avait farfouillé dans ses sous vêtements, rendant le tiroir aussi bien rangé qu'un champ de bataille, parce que là ça aurait été la goutte d'eau qui fait déborder le vase, si je puis me permettre ^^. Elle se contenta donc de le fusiller gentiment du regard (après tout, pas besoin de jouer un rôle, n'importe qui comprendrait qu'une infraction mette en rogne même la personne la plus adorable au monde) tout en lâchant d'un ton laconique et d'une voix aussi glaciale que tranchante un simple :

- Mon père en a fait assassiner pour moins que ça.

Evidemment, que c'était lancé sur un ton ironique, mais après, aller démêler le vrai du faux (a). Façon politicien véreux il était pas mal du tout le padre, je vous l'assure. Tins' se rapprocha de son lit et remarqua le cirque ambiant en serrant ses poings jusqu'à en trembler. Elle détestait qu'on fouine dans ses affaires, ça faisait limite viol de l'intimité. Bref, il ne sortirait pas d'ici vivant, à moins de se confondre en excuses et d'implorer à genoux son pardon. Et encore... c'était trop peu. Elle l'écouta déblatérer à propos de ses sous vêtements sans chercher à cacher un air dégoûté, ne pouvant empêche son cerveau d'imaginer le garçon en train de faire des choses ragoûtantes. Bordel, qu'il aille se vider avec la première catin qui passe et qu'on en parle plus. Cependant, la suite - et vérité, vu l'état de son sac à main déversé sur son lit - fut pire que tout. Il avait osé vouloir la voler, la déposséder d'un de ses biens les plus précieux : sa putain de carte de crédit... Enfin, cartes de crédit au pluriel, évidemment, mais l'idée est la même. Connard. Il allait souffrir. Après tout, il avait choisi de se mettre la mauvaise personne à dos. Agacée, Tinsley le défia du regard, l'air plus hautain que jamais (normal, pour une fille qui n'est jamais hautaine et méprisante ou du moins qui feinte de ne pas l'être) avant de lâcher toujours sur le même ton nonchalant, comme si au final, elle se fichait complètement qu'il ait choisi de saccager sa chambre, même si la réalité était toute autre. Mais après tout, les tueurs en série arrêtaient de donner de l'importance aux tueurs en série pour les énerver et les forcer à commettre une erreur, les parents arrêtaient de donner de l'importance aux enfants pour qu'ils se calment d'eux mêmes, alors elle aussi, emploierait la même méthode, allant jusqu'à mentir sur la condition sociale du jeune homme, mais après tout, elle s'en foutait royalement. Il avait cherché la guerre, il allait la trouver...

- Faucher ma carte de crédit ? Pour une collection ? Je ne m'appelle pas Emily alors ne joue pas l'idiot, ça m'agace. Si tu voulais commander un cocktail au service d'étage, je crois que tu as mal choisi l'hôtel. A moins que tu en fasses la collection pour subvenir aux besoins de ta famille ruinée. Là, j'irais presque jusqu'à dire que ce serait une noble cause, mais tu vois, tu as choisi la mauvaise cible...

Lorsque Donny se leva, elle ne le quitta pas des yeux, le fixant de ses yeux d'un bleu électrique et qui lançait des éclairs. Tinsley avait des yeux très expressifs et en ce moment, leur bleu normalement clair avait viré sombre, preuve que toute once de bonne humeur post coïtum avait largement quitté la moindre parcelle de son corps. Tout ça à cause de cet imbécile heureux totalement cleptomane. Putain, il pouvait être fier. Elle le regarda s'approcher d'elle et se contenta de croiser les bras sous sa poitrine tout en le regardant, nullement impressionnée par sa grande taille. Elle savait qu'elle en imposait par sa seule présence et par sa force de caractère. Montrer son absence de peur avait tendance à déstabiliser l'adversaire, Tinsley l'avait toujours su. Lorsqu'il lâcha d'un ton pseudo menaçant qu'il avait frappé l'anorexique dont elle se fichait puisqu'elle était l'amie de Callie mais encore plus parce que ce sac d'os au cul plat avait l'air de baver sur SON meilleur ami alors qu'il méritait largement mieux qu'une malade dans tous les sens du terme, le visage de la blonde ne montra aucune émotion. Aucune. Ni peur, ni once de soumission ou de crainte. Rien. Simplement l'indifférence la plus totale, le pire des sentiments, sans nul doute.

- Tu m'en vois ravie. Tu cherches quoi ? Un sucre pour récompenser ta bonne action ? En même temps, c'est pas en frappant les filles que tu deviendras quelqu'un.

Oh, la vilaine. Surtout qu'en tant qu'ex petit copain, il devait tout de même s'en vouloir d'avoir frappé une ancienne conquête, et même si il ne s'en voulait pas, il avait tergiversé un tant soit peu, et Tinsley devait appuyer là où ça faisait mal. Elle adorait ça. La blonde était trop occupée à scruter les yeux du garçon pour apercevoir le manège qu'il faisait avec son téléphone, mais son temps lui était compté... elle apprendrait son existence avant qu'il ne sorte de la pièce, c'était une évidence. Agacée que Donny la prenne pour une balance pas capable de regler ses affaires seules alors qu'elle n'avait pas son pareil pour manipuler son monde sans que celui ci ne lui en veuille et au contraire continue de l'aimer (si ce n'était pas ça, la grand classe à Dallas), Tinsley sentit la moutarde lui monter méchamment au nez. Putain, il entrait par effraction chez elle, fouillait dans ses affaires, voulait lui voler sa carte bleue et en plus, ça le faisait ricaner ? Elle comptait bien lui faire fermer son clapet une bonne fois pour toutes... Elle pointa un index accusateur contre le torse du garçon, avant de le pousser contre le lit, ce qui le fit heurter ledit lit et tomber à la renverse dessus. Elle grimpa à califourchon sur lui et l'attrapa par le col de son haut, ses yeux rivés dans les siens, et pas fort disposée à rire:

- Espèce de crétin ! Tu ne sortiras pas d'ici, du moins vivant, avant de m'avoir présenté tes plus plates excuses et m'avoir promis de ne plus jamais te mettre sur mon chemin, c'est bien clair ? Si tu veux te mettre plus de la moitié de l'île à dos, tu as bien choisi ta cible, je te félicite...

Hum, Donny avait, lui semblait-il manqué un chapitre. Et pourtant il se souvenait très bien avoir tout fait pour pouvoir justifier sa présence dans la chambre de mademoiselle, ainsi que le bordel qu’il avait un peu foutu de partout…Il avait même entendu la jeune femme répondre de manière plutôt détendu et froide à ses pseudos excuses et mensonges, devant normalement expliquer sa présence en ces lieux. Apparemment, la blondinette avait gobé la chose, du moins c’est ce qu’elle laissait penser, lorsqu’elle avait rappliqué quelque chose qui sous-entendait le fait que le famille de Donny était genre de grands miséreux, au point que le jeune garçon était obligé de piquer les cartes de crédit de ses chers petits camarades de classe…Hum, et la blondinette osait se trouver intelligente ? Non, ce n’était pas que son raisonnement soit totalement voir carrément bancale, c’était juste que, premièrement, piquer une carte à une personne aussi influente que Miss Kennedy dans le but de s’en servir, était genre totalement suicidaire, ouai surtout que généralement, ce genre de cartes contiennent tout en stock de traceurs et autres gadgets bidons, devant genre rassurer son possesseur, possesseur généralement tellement plein aux as qu’un léger trou de 100 000 dollars sur son compte, s’il n’avait pas de banquier pour veillez au grain sur ses actions, ne se verrait même pas. Et puis, soyez un instant logique, si Donny n’était qu’un miséreux, il ne serait pas vraiment là actuellement, du moins il n’aurait jamais pu participer à ce petit voyage scolaire, ni même se payer l’école scandaleusement hors de prix qu’il fréquentait au même titre que la jolie blonde. Non, il n’était pas miséreux, et ça, la blondinette devait forcément la savoir…Alors, bien évidemment, le pauvre petit cerveau de Donny bloqua…Ouai, c’est que voir Tinsley répondre à son mensonge, comme si elle y croyait, alors que le jeune McKing savait d’or et déjà qu’il fallait qu’il trouve au plus vite un autre mensonge, surtout s’il voulait quitter cette chambre en un seul morceau, était foutrement bizarre…
L’air absent, il avait genre mentalement filé en douce, tentant de réfuter ses propres hypothèses, faisant ses propres analyses et autres thèses au sujet de la jeune femme. Des tas de mots circulaient dans sa petite tête, sûrement beaucoup trop parano. Des tas de mots qui formaient tous la même conclusion, la même stupide et évidente conclusion : elle le faisait marcher, afin de mieux l’amadouer. Et bien sûr, elle cherchait à l’amadouer pour le piéger, oui, ça ne pouvait être que ça. Donny savait pourtant que la jeune femme était genre adulée de tous, c’était aussi pour ça qu’elle était montée aussi vite à la tête d’un des clans des survivants, elle avait de la jugeote mais surtout une popularité en or. Et bien, même si la jeune femme semblait être le parfait modèle de réussite, mais également la parfaite amie que tout le monde rêverait d’avoir, y compris le jeune homme, parce que bien sûr, tout le monde rêve d’avoir quelqu’un d’influant dans la longue liste de ses amis, ça pouvait toujours être utile en cas de pénurie de bouffe et compagnie, il se méfiait d’elle comme la peste. Sa naturelle paranoïa le mettais étrangement en garde…Elle était trop gentille pour être sincère. Ouai, si il y avait bien quelque chose que Donny avait compris, en fréquentant les même crétins fortunés, les mêmes fils à papa et autre garces d’héritières pendant toutes ces années, c’est qu’il fallait toujours rester sur ses gardes, que la gentillesse n’était pas gratuite et encore moins désintéressée. La règle était d’ailleurs simple, si un jour « untel », « fils de. » se pointait devant toi pour te taper la cosette et te féliciter pour ton extraordinaire cravate, qui soit disant passant est exactement identique aux autres, uniforme scolaire oblige, c’est qu’il souhaite te demander un service en contre partie, ou bien entendre quelque chose sortir de ta bouche…Donny avait donc appris à ce méfier de ses congénères, mais surtout avait appris à déceler le vrai du faux, et chez cette chère Tinsley, tout était faux, à part peut-être son tour de poitrine, mais ça c’était un détail que le jeune homme ne vérifierait pas…Oui, il avait assez joué au suicidaire pour aujourd’hui…Quoi que.
Sortant doucement de ses pensées, le grand brun n’eut pas le temps d’articuler le moindre mot qu’il se sentit perdre étrangement l’équilibre. La jeune femme avait en effet exercé une pression sur on torse à l’aide de sa main, et Donny, se prenant les pieds dans le long couvre-lit du lit de la jeune femme, tomba de tout son long sur le matelas, grimaçant quand il sentit son portable satellitaire s’écraser violemment contre sa fesse droite. Surpris, il mit un temps à réagir, merde, elle venait de l’attaquer là ? Elle cherchait quoi au juste ? Elle voulait elle aussi avoir sa gifle ? Quoi qu’il en soit, le jeune homme était tout à fait d’accord avec l’idée qu’il n’y avait rien de plus pire qu’une confrontation avec la blonde, surtout quand c’est pas toi qui a le dessus quoi.

« Hey…ce n’est qu’une fichue carte…C’est juste un toc à la con, d’après ma psy ça viendrais du fait que je suis légèrement instable émotionnellement…Oui, je vois une psy, je suis totalement taré, donc tu devrais éviter de me pousser…Tu sais les fous sont capable du pire quand ils sont énervés…Je dis pas ça pour te faire peur…Mais tu devrais y songer sérieusement… »

Il avait baragouiné ça, se disant que ça pourrait peut-être calmée la furie blonde, qu’elle prendrait peur et qu’elle préférerait genre le mettre rapidement à la porte, parce que oui, il ne savait pas pourquoi, mais il sentait les histoires arriver gros comme un camion. Tinsley, en la regardant de plus près, avait tout l’air d’être échappée d’un épisode d’Alias, il l’imaginait très bien en agent double, ayant la mission de le torturer afin d’avoir des informations ultra confidentielles au sujet de son cher téléphone portable satellitaire, et le pauvre Donny flippait tellement qu’il était genre à deux doigts de vendre la mèche tout en la suppliant de ne pas lui foutre la tête dans la cuvette des chiottes. Il tenta de se redresser à l’aide de ses coudes sur le lit, visualisant la porte de la chambre au loin, se disant que s’il passait entre les cuisses de Blondie, il avait peut-être le temps d’atteindre cette maudite porte et de quitter cet enfer pour courir le plus loin possible de la jeune femme. Sauf que la jeune Kennedy n’en avait apparemment pas décidé de la sorte, les sens totalement en alerte, il n’avait même pas calculé le fait qu’elle venait de grimper à califourchon sur lui…Oui, enfin NAN, vous ne rêvez pas, Mademoiselle Tinsley « Graisse » Kennedy se tenait à califourchon sur Donny, le mec genre tellement naze, qu’il restait perpétuellement dans l’ombre de son génial d’ex meilleur ami. La bouche semi-ouverte, il hésitait entre se réjouir ou bien chialer tout en faisant pipi dans son froc. Regardant longuement la jeune femme, il sentit son visage se rapprocher de celui de la belle Tinsley. Non, elle ne venait pas de l’attraper doucement par la nuque dans l’idée de lui donner le plus merveilleux baiser de sa vie, elle l’avait simplement attrapé sauvagement par le col pour le traiter de crétin…Bah étrangement, Donny trouvait ça plutôt sexy…et l’idée que la demoiselle soit un agent double s’évapora assez facilement pour laisser place à une tout autre image, ouai Tinsley devait forcément être ce genre de filles, vous savez, les filles tellement sadique et aimant tellement le pouvoir que pour pouvoir ressentir une once de plaisir au lit, sont obligées de sa la jouer totalement maso à l’horizontale…Ouai c’était un comportement typique chez les PDG et compagnie, et finalement, ça collait assez bien avec le personnage « Tinsley Kennedy ». Si la jeune femme avait été capable de lui grimper dessus de la sorte rien qu’en entendant le jeune McKing la menacer d’une gifle, imaginez un peu ce qu’elle serait capable de lui faire lorsqu’il parlerait de fessées. Un air béat, enfin, un air con sur le visage, Donny se mit à sourire bêtement, la bouche baveuse, les mains légèrement tremblantes :

« Grrr…Laisse moi donc botter ton joli petit cul, Miss Graisse ! »

Ouai c’était le genre de réplique sensée faire enrager la belle et qui devait logiquement le faire rager de plaisir dans un avenir proche…Sauf qu’en y pensant de manière un peu plus posée, la théorie de l’agent double collait toujours. Peut-être qu’elle se servait actuellement de ses charmes afin de le rendre plus faible, afin qu’il avoue enfin ce qu’il avait en sa possession…Hum, c’est que ça devenait tracassant tout ça, tracassant au point de lui foutre la migraine. Comprenez, ce genre de petites scènes ne lui serait jamais arrivé sur le continent, et pourtant, il avait bien souvent bavé sur la blondinette et sa jupe d’uniforme sous-taillées, et là paf, comme par enchantement voilà que ses fantasmes les plus tordus prenaient vie. C’était aussi surréaliste que Locke ayant retrouvé la faculté de ses jambes après le crash de l’avion dans Lost…m’enfin, peut-être que l’île l’avait choisi comme élu, et pour le remercier de ne points sauver ses petits camarades, le couvrait de cadeaux, style une Tinsley furie en mode sauvageonne sexy. Ouai, ça c’était une idée plaisante…Légèrement troublé par la belle, et surement aussi d’être tellement proche d’elle qu’il pouvait sentir son souffle contre ses lèvres, il lâcha, perdant totalement le contrôle de sa raison, avouant tout, comme s’il se trouvait au confessionnal et que Benjamin lui demandait de buzzer pour sa propre survie :

« C’est bon je capitule…J’ai un téléphone portable satellitaire, ça te va ? »

Surpris par ses propres révélations, il se mordit la lèvre inférieur, bordel de merde, cette blondasse était vraiment douée, en l’espace de moins de dix minutes elle avait réussit rien qu’en exhibant ses cuisses à le faire parler. Bref, un peu troublé par tout ça, il se rendait néanmoins conte du fait qu’il était grâce à lui et seulement lui, dans la merde. Blasé par sa propre personne, il soupira, nan ce n’était plus Tinsley qu’il avait envie de gifler, c’était lui-même. Posant ses mains sur les fines hanches de la demoiselle, il la souleva pour la pousser sur le coté et se dégager. Quittant le lit, il commença à faire les cent pas au sein même de la suite de la jeune femme. Se passant une main moite sur le front, son cerveau était tellement en surrégime qu’il ne parvenait plus à penser correctement. Il n’arrêtait pas de se répéter inlassablement et en boucle qu’elle l’avait eu, que cette sale garce l’avait eu. Quoi qu’il en soit, il fallait impérativement qu’il se ressaisisse, sa survie sur l’île en dépendait, parce que bien sûr, miss Kennedy était peut-être désormais au courant pour le téléphone mais ignorait toujours que ce-dernier se trouvait juste dans la poche arrière de son jean et puis il pouvait toujours se mettre à rire, tout en lâchant d’un ton se voulant drôle, mais qui serait surtout tout à fait pathétique qu’il plaisantait…Oui, quel andouille, pourquoi n’avait-il donc pas songé à ça plus tôt ? Se retournant vivement en direction de la jeune femme, qui n’avait au passage rien loupé de son petit manège, il lâcha tout à coup :

« Enfin je veux dire, si j’avais un téléphone portable satellitaire, et bien pour me faire pardonner de l’affront que je t’ai fais, la première personne que je sauverai ça serait toi ! »

Un large sourire s’afficha sur son visage, il se sentait con, mais à un point inimaginable. Déjà qu’habituellement, lorsqu’il était con, il ne s’en rendait pas forcément compte, autant vous dire que là, il frôlait les limites du ridicule et si le ridicule avait à ce moment là tué, autant vous dire que le jeune McKing serait déjà six pieds sous terre. Faisant un petit bon sur lui-même, ne pouvant détacher cet affreux sourire de menteur pris en flagrant délit de « pinochéisme » de son visage, il sentit quelque chose s’échapper de la poche arrière de son jean pour atterrir sur le sol. Ecartant les jambes, il sentit les larmes lui monter aux yeux lorsqu’il découvrit que ce qui venait de tomber sur le sol était ni plus ni moins le fameux téléphone portable satellitaire…Merde, ce n’était vraiment pas son jour !