Cassian G. Dale
-[He'll Never set the thames on fire]-
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DEGRE.DE.DEBROUILLARDISE :
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 |  Sujet: Cassian Gàbriel Dale | God Save The Dale  Lun 23 Juin - 14:31 | |
| Si vous lisez ces quelques lignes, c'est que vous êtes actuellement en train de poireauter en garde à vue, dans une cellule peu accueillante, froide et humide. Sur le banc d'en face, un ivrogne - Du moins c'est ce que vous déduisez vu la forte odeur de Tequila - dort, affalé d'une façon peu élégante, les bourlets dépassant de dessous son pull troué plein de tâches de bière ... Et d'autres choses suspectes dont vous feintez ignorer la provenance.
Vous ne semblez pourtant pas stupéfait par votre présence en ces lieux, du moins pas après tout ce que vous avez enduré.
Pourtant, vous leur aviez déjà tout dit, dans les moindres détails.
MOTHER FUCKA' !
Une silhouette s'approche, et, dans un cliquetis, ouvre la cellule pour vous inviter à le suivre.
Vous atterrissez dans une petite pièce aux mûrs gris, un simple miroir face à vous ainsi qu'une table et deux chaise.
L'inspecteur prend alors place face à vous et, d'un geste de la main, vous invite à l'imiter.
Les minutes s'écoulent. L'homme face à vous se décide finalement à briser le silence.
- DONC ... MONSIEUR CAZIAN GABRIEL DALL ...
Merde, ce pauvre type vient d'écorcher votre nom ... Vous feriez mieux de le reprendre maintenant, sinon il risque de vous appeller comme ça tout au long de l'interrogatoire !
- >> YOU ! a écrit:
- Un bref soupir de mépris quitta les lèvres gercées du jeune blondinet tassé sur sa chaise. Pauvre garçon. En contemplant son reflet dans la vitre sans tain, il constata à quel point, il avait piètre allure. Enfin... Il était même fatigué. De tout. Sans quoi, il aurait froidement rectifié et humilié le fonctionnaire devant ce qu'il présumait être ses coéquipiers ou tout du moins devant un enregistrement. Ça suffisait amplement. A ce souvenir, un sourire en coin craquela un peu plus ses lèvres asséchées. Trop fier pour réclamer un verre d'eau. Et puis de toute façon, ils allaient lui coller de l'eau du robinet. Et ça lui causait quelques soucis intestinaux. Tapant impatiemment la table de ses doigts sales, le jeune homme le reprit d'une voix monotone.
-Cassian Gàbriel Dale. Vous ne connaissez donc pas mon père ? Il est sénateur.
Ses dernières phrases l'écœurèrent. Après Anesidora, se rattacher à des futilités pareilles, c'était insoutenable. Et pourtant paradoxalement, c'était bien ce qui l'était à tenir. Il devait se prouver qu'il n'avait pas changé.
*Imbécile. Ignare.*
Le jeune homme l'ignora vertement et se renversa dans sa chaise, changeant subitement de comportement, ouvertement souriant. Son sourire avait quelque chose de carnassier et il le savait délibérément.
-Pourrais-je avoir un peu d'eau ? Un Dom Pérignon. Je ne veux pas d'un de vos verres ou de l'eau du robinet. Ah et je tiens à changer de cellule aussi. Mon "voisin" est quelque peu... Comment dire... Eh bien... Disons qu'il semble avoir fait l'impasse sur les bonnes manières et sur l'hygiène la plus primitive.
- MOUI EXCUSEZ MOI ...
Okey ... Il semble trifouiller dans ses notes ... Peut-être que ça l'aiderait si vous lui donniez votre surnom ...
- >> YOU ! a écrit:
- Soulignant par un long soupir de résignation l'intervention de l'inspecteur Pandislipquelquechose, Cassian renonça à sa bouteille durement méritée. Après tout cela faisait cinq bonnes minutes qu'il respirait l'air vicié de cette salle d'interrogatoire avec cet espèce de bouffon royal.
-Sinon pour se référer à moi... Vous pouvez m'appeller Votre Sérénissime et Grandissime Altesse hein. Je ne vous en voudrais pas... Malheureusement, si l'on vous a parlé de moi, je doute que cela soit en ces termes. En toute affection mes... condisciples avaient pour l'habitude de me traiter avec la plus grande défiance, s'imaginant que derrière mon dos, je ne les entendais pas médire. L'on me dit fou, n'est-ce pas incroyable ? Moi fou ! Oh, je vous épargne tous les charmants petits surnoms affectueux dont on m'a affublé depuis la plus tendre enfance. Pour mes amis, Cassian suffit. Pour les autres c'est Mr Dale. Enfin, il y a toujours quelques barbares pour me héler et m'appeler on ne peut plus familièrement que voulez-vous...
- AH ! MAIS OUI BIEN SUR !
L'inspecteur sort maladroitement une fiche de son classeur.
Entre temps, vous avez un peu cerné le personnage et avez découvert qu'il était loin d'être fut-fut ... Vous êtes dans un de vos bons jours, humeur de bon samaritain, et décidez de lui donner un coup de main.
- >> YOU ! a écrit:
- L'air condescendant, tentant de ne pas s'énerver étant donné qu'ils étaient probablement filmés, Cassian ne pipa mot et ce jusqu'à ce qu'il le prit en pitié. Evidemment, il n'avait pas vraiment pitié de lui mais quitte à souffrir, il préférait encore la cellule. Cet inspecteur était vraiment d'une débilité congénitale affolante...
-Je vis le jour le 17 février 1987 dans une clinique New Yorkaise à 03h42 du matin. J'étais alors un beau bébé de 4kilos pour une soixantaine de cm. Vous voulez aussi mon témoignage pour ma première couche ? Je suis navré mais je ne crois pas que je m'en souvienne...
- JE SAIS LIRE MERCI !
Voilà qu'il se vexe maintenant ! Voilà tout ce qu'on récolte quand on est coopératif ! Les flics de nos jours, ils se prennent plus pour de la merde ... Vous décidez de le rabaisser un peu : Issu d'une famille aisée, vous ne manquez pas de lui faire une remarque cinglante quant au métier de vos parents et de leurs revenus, par rapport au salaire risible d'un inspecteur ...
- >> YOU ! a écrit:
- -Je vous prierais de ne pas m'agresser ainsi. Cela risquerait d'être la plus grosse erreur de votre courte carrière. Mon père a des relations vous savez. On ne peut plus influentes. Et ceci grâce à son ancienne position d'ambassadeur, relations qui n'ont fait que s'enorgueillir depuis que mon père a embrassé la carrière de sénateur. Evidemment, mon père pourrait toucher deux mots lors d'une partie de golf à votre supérieur hiérarchique, concernant mon traitement ici. Ma mère, quant à elle se contente du noble métier de femme au foyer mais fut dans sa jeunesse, une prestigieuse actrice de cinéma. Vous ne les connaissez vraiment pas ? D'où sortez vous ? Du Nebraska ?!
- HUM ... POURSUIVONS, VOULEZ-VOUS ?
La technique semble avoir marché, notre inspecteur semble faire semblant de rien, mais son teint virant au rouge ne trahit pas ! S'il vous manque à nouveau de respect, vous savez quel est son point faible !
- VOUS AVIEZ ÉTÉ CONVOQUE IL Y A DE CELA 3 MOIS, POUR UNE AFFAIRE DONT VOUS N'IGNOREZ PAS LA NATURE.
L'hurluberlu vous fixe un moment, s'attendant à ce que vous lui répondiez quelque chose. Pas de chance, vous restez muet, préférant savoir où il veut en venir avant de l'ouvrir.
- JE SAIS QU'ON VOUS A DÉJÀ ÉNORMÉMENT QUESTIONNE SUR LE SUJET, DONC JE NE VOUS FERAI PAS RÉPÉTER CE QUE NOUS SAVONS DÉJÀ ...
Fort bien, mais cela ne vous explique toujours pas votre présence ici je dois dire.
Vous lui jetez un regard suspicieux tandis qu'il trifouille à nouveau dans son sac. Vous levez finalement les yeux au ciel lorsqu'il vous sort une série de cartons avec des tâches noires dessus ...
Merde, il va vous faire passer le test de Rorschach ! Entre nous, il ferait bien de répondre à ses propres questions ! Cet inspecteur ne tourne définitivement pas rond ...
- BIEN BIEN BIEN ... PREMIÈRE IMAGE ! DITES MOI CE QUE VOUS VOYEZ !
- Spoiler:
- >> YOU ! a écrit:
- Cassian jeta un coup d'oeil vaguement intéressé à l'image. Adoptant un air faussement ingénu, le jeune homme haussa les épaules, balançant d'un ton badin :
-Le père Noël ?
Vous hésitez un peu mais finissez par répondre.
L'homme ne semble pas très convaincu de votre réponse car il vous jette un regard en biais tandis qu'il retourne son deuxième carton.
- Spoiler:
- >> YOU ! a écrit:
- Cette fois-ci, le blondinet observa longuement l'image tandis que les pensées fusaient dans son esprit, impérieuses. Son répit avait été de courte durée et à présent s'achevait la tranquillité du silence... Une fine pellicule de sueur couvra son front et les yeux baissés, les mains soudainement tremblantes alors que ses pupilles s'égaraient, visiblement dans un état de grande confusion, son timbre s'éleva, un peu plus dur mais pourtant clair.
-Deux hommes. Dos à dos. Peut-être deux frères. Peut-être des jumeaux ou le reflet d'un seul dans une glace. En supposant qu'ils soient deux, que cela soit des frères ou un homme et son reflet, ils sont armés et un peu avachis comme s'ils avaient été blessés. D'une certaine manière, l'un couvre l'autre. Parce qu'il ne peut en être autrement, n'est-ce pas ? L'un ne va pas sans l'autre...
Relevant son visage vers l'homme, Cassian s'ébroua et tout redevint ordinaire, tout retourna à sa place, jusqu'à son sourire en coin. Il paraissait inconscient de la soudaine tension qui s'était installée dans la pièce depuis l'apparition de la deuxième planche.
Hum ... C'est officiel : Vous lui faites peur ! C'est du moins la conclusion que vous tirez vu qu'il s'empresse de ranger ses cartons.
Il se racle la gorge. Apparemment, l'entrevue n'est pas terminée ...
- INTÉRESSANT ... TRÈS INTÉRESSANT ...
Vous ne relevez pas la chose. Intéressant, ils disent tous ça de toute façon ...
- VOUS AVEZ EU RECOURS A UN SUIVI PSYCHOLOGIQUE SUITE A ... L'ÉVÈNEMENT ?
- >> YOU ! a écrit:
- Le regard du jeune homme devint plus froid, plus distant tant que sa mâchoire frémissait manifestement d'une violence difficilement contenue. Ses mains, devenues poings disparurent avec les menottes sous la table, sur ses genoux et enserrèrent ses cuisses jusqu'à ce que ses phalanges blanchissent.
-Vous aussi vous me pensez fou ? Ne mentez pas, je le vois dans vos yeux ! Mais vous ne m'aurez pas hein. Personne. Ni vous, ni eux. Vous ne pouvez rien me faire, on me l'a dit. Elle me l'a promis. Ni vous, ni personne. Jamais. Vous ne comprenez pas ! Ce n'est pas un évènement, c'est...
Et tout aussi brusquement, le garçon redevint calme, comme si rien d'étrange n'était arrivé, oubliant la fin de sa phrase, clignant des yeux comme s'il avait eu une absence, légèrement désorienté.
- INTÉRESSANT ...
Il hoche la tête d'un air songeur tout en griffonnant dans son cahier.
Vous finissez par vous posez des questions : Ce type est psy' ou agent de police ? Ou alors il s'agit d'une caméra cachée ?
Dans tous les cas, vous avez vraiment l'impression de perdre votre temps ! Et vous ne vous privez pas de le faire savoir !
- >> YOU ! a écrit:
- -Je crois que nous en avons fini.
Un charmant sourire fleurit dès lors sur ses lèvres.
-Vous me ramenez à ma chambre garçon ?
Un plissement de sourcil plus tard, Cassian jugeait les alentours d'un oeil sévère.
-Pas terrible la déco de cet hôtel...
Il n'eut pas le temps d'en formuler plus, que l'inspecteur avait bondi sur ses pieds.
- HEIN ?! AH EUH ... OUI BIEN SUR ... JE VAIS ALLER ME CHERCHER UN CAFE TIENS, VOUS ATTENDEZ MOI ICI !
Comme si vous aviez le choix de toute façon ! Vous êtes bien obligé de glander ici pendant que monsieur va se dégourdir les jambes. Et aucune chance qu'il vous ramène un Cappucino en plus, vu le ton que vous avez prit avec lui.
MOTHER FUCKA' !
Vous le saviez qu'aujourd'hui serait une journée de merde ... | |
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